Claire Merlin

Esthéticienne, Gérante de l'Institut de Beauté - Spa Bio'ty Zen, Herblay

Dès le lycée, je savais que j’ouvrirais mon propre institut de beauté. J’ai décidé dans un premier temps de faire un Bac Comptabilité Gestion afin d’obtenir des connaissances et compétences dans ce domaine pour ensuite me tourner vers l’esthétique.

En me renseignant auprès des établissements scolaires esthétiques et d’instituts de beauté, mon choix s’est donc porté sur l’école François Morice de par sa renommée, et son sérieux. De plus cette école proposait un CAP 1 an dispensé suite à l’obtention d’un BAC. Le CAP n’apportant pas les connaissances suffisantes sur les soins corps, j’ai choisi d’approfondir mes connaissances avec un Brevet Professionnel en alternance. J’ai opté pour une formation en alternance car je trouvais qu’en initial les stages ne suffisaient pas. J’avais déjà hâte de découvrir les réalités de notre métier sur le terrain.

J’ai décidé de réaliser ma première année dans un centre minceur pour y comprendre l’univers du soin corps, puis ma 2ème année dans une chaine d’épilation pour connaitre un système et un concept innovant dans notre domaine en terme de gestion de clientèle, de rentabilité, de prestations …  J’avais déjà pour objectif de découvrir et d’apprendre de différentes enseignes, différents secteurs d’activité que proposent notre beau métier afin de déterminer plus précisément le projet qui se dessinait déjà dans ma tête.

Mes diplômes en poche, mon but était de me former afin d’élargir mes compétences, d’avoir une forte polyvalence et capitaliser de l’expérience dans plusieurs domaines.  J’ai alors choisi d’enchainer les CDD à différents postes : centre de massages, instituts traditionnels, remplacement d’une gérante pendant son congé maternité … Ces contrats m’ont permis de financer mes formations type prothésie ongulaire, extension de cils et massage pierres chaudes. Ces différentes expériences ont été enrichissantes d’un point de vue personnel et professionnel. J’estime que la formation est très importante, surtout dans un métier comme le notre qui évolue sans cesse. En tant que gérants nous l’oublions malheureusement trop souvent …

Suite à mes différentes expériences, le projet a mûri … j’ai souhaité ouvrir un centre de beauté, où les clients pourraient être pris en charge par des praticiennes pour tous types de prestations dans un cadre zen et moderne s’adaptant aux hommes et aux femmes. En passant par l’onglerie, la minceur, les soins corps et visage et bien sur les épilations. Le tout en étant eco responsable et valoriser le bio et les marques Françaises.

En 2011, mon projet s’est enfin concrétisé, j’ai ouvert un centre de beauté de 135m2 avec, à mes cotés 2 apprenties en contrat de professionnalisation.

Au bout de quelques semaines nous étions déjà débordées. J’ai embauché en à peine 2 mois, une 3ème apprentie puis une esthéticienne experte en minceur.

Le premier bilan fût excellent, avec un bénéfice dégagé dès la première année.  A ce moment les ventes de produit représentait 20 % de chiffre d’affaire.

L’entreprise a évolué à une vitesse folle, la demande s’est faite de plus en plus importante, m’obligeant à diminuer mon temps de présence en cabine afin de m’occuper de la gestion de l’entreprise. Le management humain, la communication et les réseaux sociaux sont des notions que l’on n’apprenait pas en cours. Je n’ai pas eu d’autres choix que d’apprendre sur le terrain. J’ai également fait des erreurs mais on apprend toujours de celles-ci et aussi grâce au partage avec nos équipes.

Au fil des années mon chiffre d’affaire a augmenté, cependant les ventes de produits ne se sont jamais envolées autant que le chiffre d’affaire global. Quelles en étaient les causes ? Mon absence en cabine ? Un manque d’encouragement de l’équipe à la vente?

En plus de la gestion humaine qui me prenait beaucoup de temps, au vu du nombre des membres de l’équipe, j’avais encore d’autres projets à mettre en place dont l’agrandissement (cabine supplémentaire, espace SPA …)

Pas toujours évident d’être sur tous les fronts.

Et pourtant, aujourd’hui nous sommes 15 dans un Spa de 300 m², mais pas toujours facile de motiver ses équipes. La vente est souvent la bête noire des esthéticiennes et pourtant ! Cela nous permet de mieux rentabiliser nos entreprises et de fidéliser la clientèle. Nous étions en moyenne à 10,5% du CA en vente produit depuis l’ouverture. En 2018 nous sommes même descendues à 6,5%, un chiffre catastrophique. Il faut faire minimum 20 voir 30% du chiffre d’affaire pour rentabiliser au mieux notre entreprise et augmenter les salaires. En 2019, nous avons doublé notre CA vente de produits. Venez découvrir les astuces qui ont permis de booster nos chiffres.