Conférence Esthétique Dimanche 8 Avril, 13h00 - 13h30

# Fière d’être esthéticienne !

Laëtitia Jolly - Coordinatrice Pédagogique Ecole Françoise Morice
Séverine Noret - Professeur d’esthétique à l’école Françoise Morice
Claire Martichoux - Fondatrice des instituts Les Petits Soins
Aurélie Labille - Coach Professionnel en développement des talents
Mélissa Simon-Dubuisson - Directrice Adjointe de la boutique NYX Professional Makeup, Forum des Halles

Pourquoi à un moment dans notre vie d’esthéticienne nous avons pu ne pas être fière de faire ce métier ?

Peut-être par les images véhiculées par les différents médias et notamment le cinéma (Les Bronzés, Vénus Beauté), la télévision (Scènes de ménages avec Liliane), les humouristes (Amed Sila..)…

L’histoire de l’esthétique est marquée par de grandes personnalités, des esthéticiennes, qui ont fait évoluer le monde de la cosmétique.
Au début de l’apparition de notre profession, nous ne travaillions principalement qu’avec des médecins ou des professions du para médicales.
De nombreuses marques ont été créées par des médecins car ils estimaient que c’était une nécessité de prendre soins de la peau. D’où l’importance de notre métier :

  • Le niveau d’enseignement en esthétique en France
  • Les nombreux et très différents débouchés
  • Les MOF et MAF

L’esthéticienne apporte énormément. L’évolution des cosmétiques et des technologies obligent aussi l’esthéticienne à évoluer en permanence, à se former et se remettre en question sans cesse. Sans esthéticienne il n’ y a pas de marques de cosmétiques, pas de conseils professionnels auprès des consommateurs, c’est le lien entre les marques et les consommateurs, l’esthéticienne est une ambassadrice, une experte de la peau.

Cette conférence est l’opportunité de découvrir toutes les facettes qui permettent à l’esthéticienne d’être fière, très fière d’être esthéticienne !

Laëtitia Jolly

Laëtitia Jolly

Coordinatrice Pédagogique Ecole Françoise Morice

Dès l'âge de 11 ans, j'ai voulu faire de l'esthétique. Comme beaucoup de jeunes filles j'étais surtout attirée par le maquillage. J'ai eu la chance d'avoir des parents ouverts qui n'ont pas voulu me détourner de mon objectif. Cependant mon cursus scolaire se déroulant plutôt bien ils ont voulu que je poursuive jusqu'au baccalauréat.

Mon choix de baccalauréat, je l'ai fait en fonction du cursus esthétique que je voulais toujours faire à mon entrée au lycée. Aux grands désarrois de mes professeurs de langues qui voulaient que je fasse un bac L j'ai choisi un baccalauréat technologique, Sciences des Techniques du Tertiaire.

J'ai rencontré à ce moment-là les premiers aprioris sur le métier d'esthéticienne. Mais étant déterminée j'ai confirmé mon choix car dans cette option j'avais de l'économie, du droit, de la gestion et du commerce.

Je savais que toutes ces matières me seraient nécessaires en esthétique.
En me renseignant sur les différents cursus possibles dans le domaine de l'esthétique j'ai découvert les différents diplômes, leurs contenus très denses et surtout les différents débouchés.

Après avoir obtenu mon bac, j'ai donc intégré l’école Françoise Morice, première école de Paris (en termes de pourcentage de réussite et d'ancienneté) pour réaliser une année préparatoire au BTS durant laquelle je préparais aussi mon CAP puis ensuite 2 ans de BTS.

Autant mes parents étaient fiers d'avoir une fille si déterminée et ravis de me voir m'épanouir dans mes études autant beaucoup de mes amis, familles, connaissances portaient un regard très négatif sur la profession que j'avais choisi. J'ai entendu beaucoup de critiques surement par méconnaissance ou en se basant sur les stéréotypes que véhiculent les médias sur cette profession.

Dans un premier temps, j'ai choisi de cacher ou plutôt de transformer la vérité, quand on me demandait ce que je faisais je disais que je faisais des études dans la cosmétique et tout le monde trouvait ça très bien. Puis au fur et à mesure en voyant le niveau d'enseignement demandé j'ai fini par assumer et quand la personne en face de moi commençait à dénigrer mon futur métier j'expliquais le contenu du programme et souvent les gens étaient surpris et changeaient leur regard sur l'esthétique.

A la fin de mes études mes ambitions de départ avaient évolué, j'ai travaillé un peu en institut puis comme démonstratrice chez Dior (déjà durant mon BTS), ensuite pour avoir un maximum d'expérience j'ai décidé de travailler en Intérim sur des missions longues comme démonstratrices ou animatrices dans les grands magasins parisiens. Ainsi j'ai pu travailler pour Lancôme, Boucheron Parfums, Kenzo, Cacharel, Van Cleef Parfum, Elizabeth Arden, Héléna Rubinstein. Une expérience enrichissante et formatrice, m'obligeant à m'adapter à chaque marque, chaque magasin.

Ensuite une expérience de formatrice itinérante pour Elisabeth Arden à confirmer mon envie de transmettre mon savoir. J'ai ensuite intégré l'équipe pédagogique de mon ancienne école, Ecole F. Morice, pour enseigner ce métier qui me passionne depuis petite.

Depuis 15 ans, je suis fière de former des jeunes filles et des femmes à ce métier passionnant. Il est enrichissant intellectuellement, humainement. J'aimerais pouvoir changer le regard des gens sur cette profession et leur montrer tous les bienfaits de ce métier ainsi que toutes les compétences qu'il demande.

Séverine Noret

Séverine Noret

Professeur d’esthétique à l’école Françoise Morice

Lorsque j’étais au lycée et que l’on me demandait après le bac ce que je désirais exercer comme métier plus tard, je répondais : « Esthéticienne »
Déjà les enseignants me répondaient : « tu es sérieuse tu peux faire autre chose ! »

En effet, aux réunions parents / professeurs on a essayé de me dissuader, d’ailleurs ma mère revalidait : « c’est son choix laissez la faire »

Dès lors, après l’obtention de mon bac comptabilité gestion (j’avais déjà en tête d’ouvrir mon propre institut de beauté), j’ai choisi alors l’école Françoise Morice pour passer mon CAP d’esthétique.
Ce qui m’a tout d’abord plu dans ce métier, ce fut le maquillage, le vernis, bref, comment embellir une personne.
Il est vrai que lorsque l’on a 17 ans, on ne peut se rendre compte ce que le métier d’esthéticienne peut représenter.

Après obtention de mon CAP, j’ai poursuivi en brevet professionnel ; après cette première expérience dans le domaine professionnel, il était clair pour moi, qu’au-delà du maquillage et de l’apparence, ce métier était bien basé sur le contact humain

j’ai alors développé ma technique esthétique et me suis intéressée aux différents soins du corps .

Par la suite ,j’ai poursuivi en BTS en contrat de professionnalisation ce qui m’a permis d’approfondir mes connaissances tout en continuant à travailler ma pratique auprès de la clientèle ; j’ai pu d’ailleurs faire de nombreux stages de formation au sein de grandes maisons de luxe, ce qui m’a permis de développer mes connaissances dans le milieu de la cosmétologie .

Après six années d’expérience , dont deux en tant que responsable, il était temps pour moi de faire ce que j’ai toujours eu envie de faire : me mettre à mon compte .

Dans cette nouvelle orientation, j’avais le privilège d’avoir la liberté de décider : enfin pouvoir servir l’autre, était mon principal souhait ; je prenais pleinement conscience de l’essentiel même de notre métier, le contact humain, centre principal de nos transmissions.
J’ai alors pu développer mes techniques par différents soins du corps dans de nombreux stages.

C’est incroyable le bien que l’on peut transmettre à une personne juste avec un contact, une attention ou encore une bienveillance ; ces petites choses simples de notre vie sont tellement essentielles à notre métier et indispensables pour son avenir.

Nous vivons dans un monde individualiste , stressant et fatigant ; l’esthétique est l’un des rares métiers où l’ on peut , le temps d’un instant , se mettre dans SON univers , et oublier par le biais d’un massage ou d’un soin , ressentir un lâcher prise entre les mains d’une personne bienveillante .
Après 13 ans en tant que gérante de mon institut , je voulais donner un autre sens à ma vie professionnelle et voulais rester dans l’esthétique mais d’une autre façon .

La formation m’a permis de garder ce contact humain qui est essentiel pour moi et de transmettre le savoir et les connaissances pratiques que j’ai pu acquérir depuis près de 20 ans maintenant .

Aujourd’hui cela fait cinq ans que j’enseigne l’esthétique : cette merveilleuse profession qui est une véritable passion…
C’est une réelle fierté que d’exercer ce magnifique métier …

Être esthéticienne est prendre soin de l’autre : l’humain est la base de notre métier, rare sont les professions qui peuvent prétendre à cela, c’est à dire l’attention et le soin à l’autre.
Donne et tu recevras !
S’occuper des autres nous permet de nous nourrir, c’est le message que j’essaye de faire passer à mes élèves chaque jour…
Un métier qui embelli les gens de l’extérieur et de l’intérieur.

Claire Martichoux

Claire Martichoux

Fondatrice des instituts Les Petits Soins

En 2010, après avoir créé et dirigé une grande agence de communication, Claire Martichoux est, à 50 ans, « placardisée », délit de vieillesse.

Pragmatique, elle se dit qu’il est temps de changer de métier et de se débarrasser des courses abusives (donc inhumaines) aux taux de rentabilité qui règnent dans les entreprises où le profit est maître des décisions.

C’est l’Institut de beauté en bas de chez elle qui lui fait tilt. Elle y va souvent, elle trouve les esthéticiennes très pros et gentilles, elle remarque que le carnet de rendez-vous est plutôt plein, mais elle déplore que l’endroit, dans sa déco et son confort ne soit pas à la hauteur du bien-être que l’on vient y chercher. L’idée est donc née : « relancer les Institut de Beauté de quartier » Elle décide alors de se former et, outre une étude de marché « béton », elle retourne à l’école pour un an. Elle est diplômée en juin 2011 du CAP d’esthéticienne.

Elle choisit l’Ecole Françoise Morice, la meilleure école de France et c’est sa chance. Elle découvre le Savoir Faire de cette grande dame de la beauté française qui depuis 1950 possède une vraie vision du soin de la peau et du métier d’esthéticienne.

Claire ne recrute que des femmes en reconversion professionnelle, qui ont choisi ce métier par gout de diffuser du bien être. Autour de cette équipe , elle crée une entreprise artisanale qui met le bien être de ses salariées au cœur de ses décisions pour la satisfaction des clientes.

Aujourd’hui, Les petits Soins, c’est 6 succursales à Paris et une première franchise à Aix en Provence. La croissance est là de manière raisonnée et durable, sans investisseur, sans course à l’argent, mais avec détermination et succès.

Site Internet : http://www.petitssoins.fr/bienvenue/

Aurélie Labille

Aurélie Labille

Coach Professionnel en développement des talents

Il y a 20 ans je prenais la décision de me former à l’esthétique et de devenir une professionnelle de la beauté et du bien-être.

A l’époque, j’étais déjà consciente de l’importance que pouvait revêtir pour moi l’humain et la relation à l’autre. Je me suis donc appuyée sur ces clés de motivation pour construire la première partie de ma carrière professionnelle.

J’ai travaillé dans les différents secteurs du bien-être et des cosmétiques, Pharmacie, Grands magasins, Institut, Spa d’hôtel, Spa urbain. J’ai exercé pas moins de 7 métiers en lien direct avec ce secteur, et davantage encore tant ce domaine offre de possibilités et requiert de polyvalence. Assez rapidement, j’ai occupé des postes à responsabilités, j’ai eu la chance de diriger de très beaux établissements et de manager des équipes d’une trentaine de personnes.

Je suis fière de mon parcours et je suis fière que mes racines professionnelles puisent leur origine dans le domaine de l’esthétique et du bien-être.

Toutes ces années, j’ai été touchée par la générosité, l’entraide et le don de soi dont font preuve les esthéticiennes au quotidien. Je voudrais leur rendre hommage car le métier qu’elles ont choisi est sans conteste exigeant, mais à travers lui elles rendent les gens plus heureux.

Ces valeurs, que je partage, me conduisent aujourd’hui à m’engager aux côtés de l’Ecole Françoise Morice en tant que Coach certifiée pour accompagner les professionnelles de demain dans la construction de leur projet et dans la découverte de leurs talents.

Quelques dates clés :
2018 : Coach Professionnel en développement des talents
2017 : Certification de Coach Professionnel & Personnel
2013 : Directrice du Club & Spa Villa THALGO
2011 : Spa Manager Assistante au Spa George V
2006 : Directrice des Instituts de beauté DARPHIN
2002 : BTS Esthétique-Cosmétique
2000 : BP Esthétique-Cosmétique
1998 : CAP Esthétique- Cosmétique

Mélissa Simon-Dubuisson

Mélissa Simon-Dubuisson

Directrice Adjointe de la boutique NYX Professional Makeup, Forum des Halles

CAP – BP et BTS MECP option Formation Marques

Près de 7 ans d’expérience professionnelle :
- Esthéticienne Conseillère de vente, Institut Douce'heure
- Esthéticienne Conseillère de vente, Lancôme
- Esthéticienne Conseillère de vente, Biologique Recherche
- Responsable Accueil et Retail Biologique Recherche

Le baccalauréat en poche tout en étant déjà attirée par l’esthétique je me suis dirigée vers une licence LLCE espagnole sans être totalement convaincue par ce choix.

C’est ce qui m’a permis de réaliser que sans passion je pouvais effectivement faire des études, avoir un ou plusieurs diplômes mais aucun avenir et que je souhaitais devenir esthéticienne car ce domaine professionnel correspondait et répondait à mes attentes.

Après l’obtention du CAP en un an, la poursuite du BP et du BTS en alternance m’ont permis de devenir enfin esthéticienne et de poursuivre mes études.

Pour ma part être esthéticienne ça n’est pas que,
- Avoir une bonne présentation,
- Etre souriante, avenante, accueillir et pratiquer des soins, conseiller, vendre des cosmétiques et fidéliser la clientèle

C’est surtout et essentiellement une passion, un choix de vie, un véritable coup de cœur qui permet de donner et de recevoir et donc de s’épanouir.

C’est aussi être à l’écoute, procurer bien-être, une estime de soi, offrir son expertise dans de nombreux domaines.

Grâce à aux enseignements, savoir-faire et valeurs reçus à l’Ecole Françoise Morice je me sens privilégiée c’est également ce qui m’a permis d’avoir confiance en moi et d’évoluer dans ce domaine professionnel.

Ce qui m’a séduite et continue de me motiver ce sont les multiples facettes de ce métier, les missions diverses, les très belles rencontres et partages.

Rien ne me semble impossible, j’ai encore tant de choses à découvrir dans notre domaine professionnel.

Pour moi l’esthétique est et reste une vocation qui me comble et qui me permet d’être hautement qualifiée et j’en suis fière.